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Publié le mercredi 09 mai, 2018

Les impacts des changements climatiques

Les impacts des changements climatiques

Les impacts des changements climatiques Vous vous en doutez sûrement, les changements climatiques affectent aussi les pommiers. Cela amène son lot de désagréments et de défis pour nous, puisque nous devons adapter notre pomiculture aux nouvelles conséquences engendrées par le réchauffement planétaire. Mais ces conséquences ne sont pas uniquement néfastes. Il y a un nombre limité (avouons-le!) d’avantages, surtout en ce qui concerne la diversité des pommes cultivées. Mais l’apparition de nouvelles variétés de fruits cultivées vient, en contrepartie, avec des difficultés supplémentaires pour des variétés de pommes à la notoriété bien établie.

En cette période de l’année où la floraison des pommiers débutera bientôt, voici donc un topo des impacts des changements climatiques sur la culture de la pomme au Québec.

- Risques sur les pommiers Grâce aux températures hâtives plus chaudes, la floraison des pommiers est maintenant devancée. Elle a lieu une dizaine de jours plus tôt qu’il y a 50 ans. En 1968, la floraison se produisait habituellement entre le 25 et le 27 mai. Maintenant, elle a plutôt lieu autour du 17 mai. Ça a l’avantage d’allonger passablement la période de fructification et donc d’augmenter le rendement de plusieurs variétés de pommiers.

- Le réchauffement climatique amène également une plus grande fluctuation de la température au courant d’une même saison, voire d’une même semaine. Cela augmente donc le risque de phénomènes météorologiques tels que la pluie verglaçante en hiver. Le verglas est la cause de cassures au niveau des branches des pommiers. Si elles sont importantes, ces cassures peuvent endommager considérablement les arbres et même les détruire. Un autre phénomène météorologique plus courant consiste aux averses de grêle suite à un orage violent. La grêle endommage les feuilles et les fruits produits par les pommiers. Finalement, les gels soudains au printemps peuvent nuire au bourgeonnement et à la floraison des pommiers. Ces répercussions sur les bourgeons et les fleurs causent un impact direct sur la quantité de fruits produits lors de la saison de la cueillette.

- Diversification des variétés cultivées Les changements climatiques comportent cependant quelques impacts positifs dans le domaine de la pomiculture. De nouvelles variétés tardives sont maintenant cultivées au Québec, grâce à la température plus clémente que nous retrouvons à l’automne. C’est le cas de l’Empire, cultivée aux Vergers Petit et fils. C’est aussi le cas d’une autre variété tardive qui fait présentement fureur sur le marché de la pomme québécoise et à notre boutique : l’Honeycrisp. L’Honeycrisp est une nouvelle favorite au Québec, dû au goût très sucré de cette pomme juteuse et croquante. Vous ne l’avez pas encore essayée? Passez nous voir lors de la prochaine saison d’autocueillette!

Par contre, les changements climatiques n’apportent pas que du bon pour toutes les variétés de pommes. Les nouvelles conditions météorologiques jouent en défaveur d’une autre pomme classiquement très appréciée des consommateurs. Il s’agit de la McIntosh. La McIntosh mûrit grâce aux nuits fraîches. Hors, les nuits fraîches se font maintenant plus rares qu’autrefois à la fin de l’été et au début de l’automne. C’est pourquoi le rougissement de cette variété de pommes apparaît beaucoup plus tardivement qu’il y a dix ans. Ces fruits sont donc prêts à consommer plus tard en saison. Si on les cueille tout de même en début septembre, il se peut que leur goût ne soit pas optimal. C’est-à-dire qu’il est possible que les fruits n’aient pas accumulé assez d’hydrates de carbone, qui se convertissent ensuite en sucre. Ce processus ne fonctionne que lorsque le fruit mûrit sur l’arbre.

- Augmentation des insectes ravageurs Finalement, les changements climatiques ont également un impact sur les insectes ravageurs. La température estivale, débutant plus tôt et se terminant plus tard, offre une saison viable plus longue pour les insectes. Ainsi, certaines espèces vivent actuellement un cycle de maturité complet lors de la saison chaude. Cette maturation sexuelle hâtive permet alors à une deuxième génération d’insectes d’éclore dans la même saison. Il va s’en dire que cette deuxième vague d’insectes augmente passablement les risques de ravages sur les pommes. C’est le cas du carpocapse, principal insecte ravageur de la pomme, qui est très réputé pour ses dégâts en ce qui concerne la pomme du Québec. Le carpocapse arriverait 14 jours plus tôt qu’il y a 20 ans en Montérégie.

Nous devons alors lutter contre un plus grand nombre d’insectes, puisque leur présence a presque doublé suite à la venue des changements climatiques. La bonne nouvelle, c’est que nos méthodes biologiques et novatrices pour lutter contre cet insecte sont très efficaces aux Vergers Petit et fils! Pour en savoir plus sur notre virage vert en alternative aux pesticides, consultez cet article paru plus récemment sur le sujet : https://www.auxvergerspetit.com/blogue/un-virage-vert-grace-aux-pheromones.

- Les étés plus chauds au Québec ont également ouvert la porte à une autre espèce d’insectes ravageurs, qui résidaient jusqu’à tout récemment plus au sud de la province. Il s’agit de la punaise marbrée. En plus des pommes, la punaise marbrée se nourrit de la sève des poivrons, des tomates et du soya. Un autre beau défi en perspective semble nous attendre…

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